Une limite entre créativité et théorie?
07:56 J'ai rencontré la semaine dernière des entrepreneurs désireux de réactualiser toute forme de communication (pédagogique, divertissement, etc..) dont ils déploraient le manque de créativité et de réinvention. Je me suis tout de suite rappelée de CETTE VIDÉO qui retranscrit si bien l'idée.
Et, hier je suis tombée sur une intervention de James Victoire sur Creative Live, un designer graphique assez critique et du coup très intéressant. Il fallait voir son air exaspéré à l'évocation de "interface utilisateur" ou "au sens des couleurs" ou "aux règles typographiques" qui sont tant de repères (au semblant utile) mais pouvant brider la créativité.
You cannot be possibly for everyone
Cette idée, les entrepreneurs m'en ont également fait part. Bien sur que dans une campagne de communication l'idéal serait de toucher 100% des gens, mais le message ne pourra jamais être efficace pour tous, et au mieux le résultat serait uniformisé, banal. Alors autant se concentrer sur ceux que l'on espère vraiment toucher, et tant pis pour les autres.
Comfortable with uncertainty
Ce titre de livre est un exemple assez frappant de la relation réussie entre idée & forme démontrée par la conception de la couverture. Oui, la tranche est décalée. Oui, la description est coupée. Oui, on voit le fond perdu. Son façonnage ne suit pas les règles, mais n'est-ce-pas la meilleure façon en revanche de démontrer le titre?
Un processus personnel
Du coup je comprends un peu pourquoi le soin que j'apporte à ce que je fais a pu choquer mon École d'Art. Mon goût pour l'apprentissage, même assez académique pendant mes études (et encore aujourd'hui) n'étant pas courant chez mes camarades qui préféraient majoritairement expérimenter d'eux-mêmes que suivre la sage parole. Pareil pour mon soin apporté à mes notes (qui sont pour moi pourtant juste des aides-mémoire).
On a du croire que je ne pouvais dévier des règles (ne dépasse pas, écrit bien, suit les cours), alors que consciemment mon travail est efficace et ma vie agréable avec cette façon d'être. J'apprends, je me nourris, je me souviens, mieux. Ces actes à priori bornés me servent de base pour créer plus intelligemment je pense, en pensant à l'adéquation de mes choix créatifs dans un certain contexte par exemple.
And yesterday I came across a statement by James Victory, on Creative Live, who is a graphic designer quite critical and so very interesting. You should have seen his exasperated look at the mention of "user interface" or "the sense of color" or "typographical rules" which are as markers (seemingly useful) but able to restrain creativity.
You can not Be Possibly for everyone
The entrepreneurs also shared this idea with me. Of course, an ideal communication campaign would reach 100% of people, but the message will never be effective for everyone, and might looks really standardized, banal. So, let's sometimes focus on those we really hope to reach, and too bad for others.
Comfortable with uncertainty
This title from a book is a striking example of the successful relationship between idea & form demonstrated by the cover design. Yes, the slice is shifted. Yes, the description is cut off. Yes, we see the bleed. Its shaping does not follow the rules, but isn't it the best way however to demonstrate the title?
A personal process
So I understand a little why the care I provide to my work could have shocked my Art School. My taste for learning -even the academic side-, during my studies (and still today) haven't been so common among my comrades who mostly preferred experimenting on their own than follow the wise words. Same for my care with my notes (which for me are just memory aids).
They might have believed I could not deviate from rules (do not exceed, writes well, took classes), while consciously my work is effective and my life pleasing with this way of being. I learn, I feed, I remember better. These acts a priori bounded help me as basis to create smarter I think, thinking about the appropriateness of my creative choices in a certain context, for example.
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